La timidité n'est pas toujours opposée au courage, car les personnes les plus modestes et, à première vue, indécises sont prêtes à commettre un acte héroïque. Cela arrive, bien sûr, pas toujours, mais dans les ouvrages de la littérature russe, il existe de nombreux exemples similaires.
Dans le roman épique L.N. «Guerre et paix» de Tolstoï Pierre Bezukhov, l'un des héros principaux et significatifs de l'œuvre, est appelé un jeune homme «timide mais intelligent». Pierre est le fils illégitime d'un riche comte, un homme qui n'est pas habitué au brillant et à la splendeur de la haute société. Il est capable de penser de manière critique, il est donc dangereux pour la société du salon Scherer, mais, contrairement au prince Andrei, il est quelque peu hésitant. Il est inactif, calme, mais le personnage du héros se retrouve dans les meilleures traditions de la prose de Tolstoï: Pierre change, se développe. Une fois une personne timide à un tournant pour lui-même et toute la patrie, il est capable d'un acte audacieux. Sous l'influence des circonstances, quittant la société maçonnique, le comte Bezukhov prévoit de tuer Napoléon. Cela semble étrange et imprudent. Mais c'est précisément cette pensée qui le pousse à rester dans la ville dévastée de Moscou, où le héros a l'occasion de faire preuve de courage. Pierre sauve une fille d'une maison en flammes, sans penser à ses risques. Lorsqu'on lui a demandé, il désigne l'enfant comme sa fille. C’est le psychologisme profond de Tolstoï: soit Pierre voulait protéger la jeune fille, soit il était simplement confus et gêné par la nature. Il me semble que, après tout, le second: le «timide» Pierre est resté à cœur de cette façon, bien qu'il se soit avéré audacieux au bon moment.
Dans le travail de F.M. Sonia Marmeladova, «Crime et châtiment» de Dostoïevski - une fille «au visage effrayé», timide et silencieuse, commet également une action courageuse et non une. Le simple fait que l'héroïne se sacrifie pour le bien de sa belle-mère, de son père et de ses jeunes enfants en dit long. Sonya va «sur un ticket jaune» pour gagner sa vie auprès de ses proches, et cela demande beaucoup de courage et de détermination. La connaissance de Raskolnikov avec Sonechka était probablement l'événement le plus important pour le héros et sa «guérison». Plus tard, quand il s'avère que Rodion attend des travaux forcés, la Sibérie, Sonya, sans hésitation, s'en prend à lui. Oui, en plus de son amour pour Raskolnikov, elle a un autre motif: «Je suis aussi une pécheuse», dit-elle. Mais elle choisit cette punition pour elle-même, et c'est un indicateur que la fille n'a peur de rien. Elle, contrairement à sa timidité et sa modestie, commet tout au long du roman des actes courageux.
Les gens timides sont souvent vraiment courageux. De tels exemples se trouvent dans les œuvres de la littérature russe. Les personnages modestes attirent la grande attention des écrivains de différentes époques, car c'est sur eux qu'il est si pratique de montrer la polyvalence et l'incohérence de l'âme humaine.